Publié le 10/02/2007 à 12:00 par wonderchasseuses
DAVID DOUGLAS, un chasseur de plantes hors pair....
Scone, Ecosse, 17 Juin 1799 ... John Douglas, tailleur de pierres, devient papa d’un garçon qu’il nomme David…David Douglas.
Les premiers pas de Douglas vers le règne du végétal…
Très jeune, David délaisse déjà les bancs d’école pour les contrées sauvages, les histoires d’aventures et les collections de plantes…A 11 ans, il n’est plus question de rêvasser, il devient apprenti jardinier pour chérir la végétation du Palais de Scone, appartenant au comte de Mansfield. Il est encouragé par l’ensemble du personnel, plus particulièrement par le chef jardinier, William Beattie, mais aussi par Stewart Murray le conservateur du très célèbre Jardin Botanique de Glasgow.
De 1817 à 1820, Douglas passe de longues heures à éplucher les manuscrits de botanique dans la bibliothèque du baron «Sir Robert Preston »…Ainsi, il délaisse rapidement son statut d’apprenti jardinier, pour « expert en botanique ».
En 1820, l’école le rattrape…
Il est employé en tant que jardinier aux jardins universitaires de Glasgow, où il se lie d’amitié avec le professeur William Hooker…Douglas rejoint les classes universitaires pour participer aux excursions qu’organise W. Hooker, dans les montagnes écossaises. Epaté par la passion et le niveau de connaissance de Douglas, William Hooker recommande Douglas à Joseph Sabine, secrétaire de la Société d’Horticulture de Londres…
Les premières aventures grandeur nature commencent alors pour Douglas. Il part alors pour la côte Est des Etats-Unis et le Canada pour y récolter les plantes locales.
Il revient de ce long périple en 1824, pour y retourner l’année suivante : il travaille à la fois pour la Sté d’Horticulture mais aussi pour le compte de la Compagnie de la Baie d’Hudson.
Un an et demi d’exploration dans la région du fleuve Columbia, le mène à rencontrer John Richardson et Thomas Drummond qui participent à l’expédition arctique de 1825 à 1827 dirigée par Sir John Franklin. Ils herborisent ensemble à travers tout le Canada jusqu’à la région de Winnipeg où ils se séparent.
Douglas se refuse de se limiter au simple statut de collectionneur : il excelle dans la connaissance du terrain, et veut associer les composantes géographiques et géologiques à ses observations sur la faune et la flore.
Ainsi, il complète ses connaissances botaniques, par des formations en ethnographie, zoologie, géographie, et topographie mais aussi à la médecine (surtout par nécessité). Il passe ainsi les 3 années suivantes, à herboriser en Californie et à Hawaï.
LES EXPLORATIONS
1ère exploration:
Au départ, la Horticultural Society ne savait pas où envoyer Douglas… « La Chine ? Le Chili ? Ou l’Amérique du Nord ? »…finalement, Douglas quitta Londres en 1823 pour l’Amérique du Nord, à la recherche de nouvelles variétés de fruits ou de toute autre plante susceptible de le « charmer du premier coup d’œil ». A son retour, il ramena une grande collection de chênes.
2ème exploration :
Cette fois-ci, Douglas saute dans son canoë pour parcourir le fleuve Columbia.
Basé à la compagnie Marchande HUDSON BAY, à FORT VANCOUVER, il parcourt tout le long du fleuve, découvre les Blue Mountains, et prolonge sa route jusqu’à la côte Pacifique.
Il explore toute cette région pendant trois ans, et profitait de chaque retour sur la base de Fort Vancouver pour envoyer des collections en Angleterre : des spécimens d’herbiers, des graines, des notes et des lettres. D’après les descriptions de son journal, c’était une région tranquille et sauvage qui semblait convenir à David. Sur place, des guides américains natifs l’aidaient dans ses recherches, lui faisaient découvrir certaines espèces végétales. Leurs moyens de survie dans ses contrées sauvages ? La chasse au gibier, des graines, diverses baies de fruits…..
3ème exploration :
1829. Douglas retourne pour un été dans la région du fleuve Colmubia mais cette fois il l’atteint en passant par Hawaï. Il se dirige ensuite pour la Californie, où il découvre le Dendromecon rigida, le Camassia quamach, et le Umbellularia californica , « arbre de mal de tête » se rapporte aux effets de l'exposition prolongée aux vapeurs piquantes aromatiques libérées quand les brindilles ou le feuillage de cet arbre sont écrasés).
Il retourne ensuite via Hawaii vers le fleuve Columbia, où il consacre la majeure partie de son temps à la pratique de la botanique. Son intention est ensuite de retourner vers la Grande Bretagne par l’Alaska et la Sibérie. Il continue ses recherches et ses collections, il atteint le Fort St James, la partie nord du Fort George, sur la Rivière Fraser, avant qu’il ne retourne sur son chemin à cause des difficultés de trajet.
En 1834, il séjourne alors à Hawaï, espérant un jour prendre la route pour l’Alaska…mais ce voyage ne se réalisa pas. A 35 ans, il meurt encorné par un taureau, en tombant accidentellement dans une fosse creusée dans le sol, pour piéger des bovins sauvages. Mais les causes réelles de sa mort n’ont pas encore été réellement élucidées…Certaines rumeurs prétendant que Douglas entretenait une liaison avec la femme d’un ancien détenu de la région, laissent croire au meurtre… Une enquête a été entamée mais vite rejetée à l’époque. Cependant, tout laisse croire qu’il s’agit d’un malheureux accident de parcours.
Ses onze années de collections se résument par 20000 spécimens d’herbiers, et l’introduction de quelques 240 nouvelles plantes pour la culture en Grande Bretagne.
Certanes plantes qu'il a introduit avaient déjà été remarqué par Lewis et Clark qui ont été les premiers explorateurs de la Côte Ouest de l’Amérique du Nord (1804-1806) et le chasseur de plantes Archibald Menzies. Même si Douglas a introduit le Pseudotsuga menziesii, c’est tout de même Menzies qui le découvrit.
DOUGLAS, un homme d’aventures…
Malgré les contraintes de climat, le manque de confort, et les dangers inhérents aux modes de locomotion de l’époque, Douglas semblait capable de survivre à toute épreuve : altercations avec les Indiens hostiles, nuits froides à dormir dans les forêts humides du Canada, et les nombreux accidents sur l’eau, comme durant sa troisième expédition pour la Société d'Horticulture, où il perdu la majeure partie de ses biens comme ses collections de graines, certains spécimens, et ses cahiers de bord.
DONNEES SUR CES DECOUVERTES
Tous les conifères, Pinus ponderosa, Douglas trifolié, et Pinus radiata ont tous été collectés durant les expéditions dans l’Ouest du Nord Américain. Dans une lettre adressée au Professeur William Hooker, Douglas témoigne de l’importante collection de conifères qu’il engendre : « …vous allez finir par croire que je collectionne indéfiniment les conifères ».
Douglas n’est pas seulement connu pour l’introduction de pins mais aussi de plantes annuelles, d’arbustes, d’arbres, de bulbes et de plantes alpines. Certaines plantes qu’il a introduit ont engendré des « hosts of cultivars » comme son introduction du Lupin qui est à l’origine des russel lupins ou de l’ Erigeron speciosus
On estime qu’il a parcouru plus de 16 000 kms dans tout le Nord de L’Amérique.
DOUGLAS, entre botanique, géologie et zoologie…
Douglas était un réel passionné de la nature, il ne collectait pas seulement des spécimens pour herbiers et des graines, mais aussi des oiseaux, des animaux, et des prélèvements géologiques. La petite anecdote : « le premier or » en provenance de Californie, fut découvert sur les racines d’un des spécimens qu’il envoya à Londres.
SES EXPLOITS
Il est le premier européen à avoir conquis le sommet du mont Brown des Rocheuses et plusieurs pics d’Hawaii.
Trois plantes hawaïennes portent son nom : Pandanus douglasii, Styphelia douglasii, Marattia douglasii.
Il rédigea plusieurs papiers en botanique, zoologie, et géographie incluant un traité sur les Volcans Hawaïens, et il a été nommé Membre d’Honneur des Sociétés de Zoologie, Géologie et Linnéenne.
Il est celui qui a introduit le plus de plantes indigènes de l’Amérique du Nord (254) en Europe. Environ 50 espèces de plantes et un genre, le douglasia, portent son nom, en plus du Douglas taxifolié (P.menziesii) « l’arbre le plus important du commerce du bois américain ».
LE DEVENIR DES COLLECTIONS de DOUGLAS…
Les graines et les herbariums de Douglas ont été divisé entre la Société d’Horticulture de Londres et William Hooker de l’Université de Glasgow.
En 1856, la Société d’Horticulture vend au British Museum plus de 1460 feuilles d’herbiers préparés par Douglas. D’autres spécimens son conservés à Kew, Cambridge, Glasgow et Edinburgh.
HAWAII, SUR LA PIERRE TOMBALE DE DOUGLAS…
« « Ici repose Maître David Douglas né en Ecosse en 1799, qui, étant un infatigable voyageur, a été envoyé par la Société Royale d’Horticulture, et est tombé en victime de la science dans les régions sauvages d’Hawaii, le 12ème jour du mois de Juillet 1834. Citation de Virgile « Tears are due to wretchedness, and mortal woes touch the heart ». »
RIVIERE COLUMBIA
Le fleuve Columbia, qui coule sur une distance de 2000 km (dont 801 km au Canada), prend sa source dans le lac Columbia (altitude 820 m) dans le sud-est de la Colombie-Britannique.
Publié le 04/02/2007 à 12:00 par wonderchasseuses
Robert Fortune est né le 16 septembre 1812 en Ecosse et mort le 13 avril 1880 à Londres.
En 1839, il entre au jardin botanique d’Edinburgh sous la direction de McNab. McNab remarque sons assiduité au travail et son talent et recommande Fortune à la Royal Horticultural Society à Londres.
En 1942 le Traité de Nankin est signé, autorisant le commerce avec quelques ports chinois.
Ainsi en 1943, Fortune âgé alors de 31 ans, effectue son premier voyage en chine. Son but était de collecter des graines et des plantes ornementales ou utiles qui ne sont pas encore cultivées en Angleterre. Cette première mission fut un grand succès dépassa toutes les attentes de ces employés.
Les restrictions du Traité de Nankin, autorisaient Fortune à visiter que quelques ports. Au risque de sa vie, il se déguise en mandarin pour continuer son périple dans les contrés interdites. Il était constamment exposé au danger car il planait autour des étrangers un méfiance et une superstition de la part des villageois. Une fois dans les collines au dessus de Canton, fortune fut capturé et dévalisé par des bandits qui le bâtèrent et lui jetèrent des pierres. Il lui arriva aussi lors de ramassage de plantes dans la forêt de glisser à plusieurs reprises dans des fossés creusés pas les moines Buddhist pour attrapé des sangliers.
Fortune ne fut pas pour autant découragé, et poursuivi son voyage.
Grâce à son courage, sa persévérance et sa curiosité il réussit à collecter une grande variété de plantes. Il expédia des plantes en Angleterre, grâce à une technique inventées par Nathaniel Ward. En 1845, il envoya des plantes confinées dans la calle du bateau pour 7mois. Sur 250 plantes seules 35 ne supportèrent pas le voyage.
La plupart de ces voyages se passèrent sur les côtes chinoises et particulièrement à Xiamen, Shanghai, Fuzhou, Ningbo et Zhoushan. Il passa une grande partie de son temps sur un bateau et du affronter plusieurs tempêtes, mais son aventure la plus excitantes se déroula entre Fuzhou à Zhoushan où sont bateau fut attaqué par des pirates.
Fortune va être l’auteur d’une des plus grandes missions d'espionnages industriel du XIXe siècle, une épopée clandestine au coeur de la Chine interdite. Vers 1834, East India Company perd son monopole qu'il avait depuis 1599 sur l'importation et le commerce du thé au profit des importateurs indépendants. A cette époque la chine est le seul producteur et le fournisseur de thé.
L'idée de l'East India Company est de produire son thé à l'extérieur de la chine. Les seules plantations existant hors de chine se situent dans le ASSAM dans le Nord-Est de l'Inde. Ce thé était de qualité médiocre. L'empire britannique, alors à son apogée, va lancer une extraordinaire mission d'espionnage : voler les secrets du thé à la Chine impériale. La mission est confiée Robert Fortune, qui a déjà séjourné en Chine et connaît les us et coutumes du pays. Fortune est habité par l'esprit aventurier des pionniers. Indifférent aux implications coloniales inhérentes à sa mission, cet Écossais l'accomplit pour la plus grande cause : l'Empire ! Il voyage clandestinement à travers la Chine intérieure et interdite aux étrangers. Au risque de sa vie, déguisé en mandarin, il réussit à observer et à analyser les meilleures techniques utilisées pour la culture et la manufacture du thé.
Il rejoint Hong Kong le 20 juin 1848 où il reçoit la mission de subtiliser des plantes de thé des meilleures régions productrices. East India Company estime que la mission aura une durée de deux ans et alloue une somme de 500 livres par an. Robert Fortune choisit Shanghai pour démarrer sa mission. Le port de Shanghai que les Anglais utilisent pour écouler l'Opium qu'ils acheminent d'Inde comme monnaie d'échange. C'est par contre dans la région de Ningbo qu'il définit la qualité de la terre et du climat adapté pour la culture de thé : une terre riche en argent et un climat brumeux. Il cultive les plants qu'il a dérobés aux chinois dans les jardins du Consulat et des marchands anglais. Il envoie ces plants vers l'Inde à l'attention du gouverneur à Calcutta.
Il veut percer le secret du thé vert et du thé noir. Il a sa propre idée sur le sujet, il pense qu'ils ont la même origine. Il rencontre des bouddhistes dans la région de Wuyi Shan (Jiangxi) qui lui donnent quelques-unes unes des secrets, surtout la qualité de l'eau pour réussir cette infusion. C'est à ce moment qu'il comprend que le thé vert se transforme en thé noir après fermentation. Les Européens le connaissent sous cette forme là, car le long voyage pour acheminer de l'Orient à l'Occident permet cette fermentation.
Pour parfaire cette implantation hors de chine, il recrute des chinois pour transférer le savoir-faire en Inde [Six manufacturiers et deux confectionneurs de boîtes de thé]. Après un périple de trois ans en Chine, il arrive à Calcutta en mars 1851avec ces recrues et avec un butin de 20 000 plants de thé. Sur les conseils avisés du botaniste qu'il était, les Indiens cultivent le thé sur les flancs de coteau de l'Himalaya.
Grâce aux exploits de Fortune, la culture intensive du thé voit le jour et explose aux Indes avant de conquérir le monde et de devenir l'industrie que nous connaissons aujourd'hui. Le succès de la mission de Robert Fortune fait de lui l'instrument clef de ce qui s'avéra "le vol le plus rentable de l'histoire de l'humanité".
Publié le 04/02/2007 à 12:00 par wonderchasseuses
Wilson est né à Campden, Angleterre en 1876, 33 ans après la première expédition en chine de Robert Fortune. Wilson a travaillé aux Jardins botaniques de Birmingham et a étudié à l'école technique locale. Ses études furent récompensées en 1897 quand il obtenu un poste aux Jardins botaniques royaux de Kew.
En 1898 le directeur des célèbres pépinières Victorian Veitch demanda au directeur de Kew de lui recommander un jeune homme pour voyager en Chine à la recherche « de l'arbre à mouchoir » -- Davidia involucrata. Wilson fut recommandé. Ce choix était à la fois une conjecture chanceuse et une intuition, car Wilson deviendrait plus tard celui qu’on appelle le chinois Wilson. Le premier voyage en Chine dura près de trois ans. Wilson y trouva non seulement le Davidia dans les montagnes nord-ouest de Chine mais également 400 nouvelles plantes.
En 1903, Wilson retourna en Chine, à nouveau commandité par Veitch. Cette fois ci, sa tâche était de trouver le pavot jaune Meconopsis integrifolia. En plus du pavot, il découvrit beaucoup de nouveaux rhododendrons, roses, primula et d’autres Meconopsis. Wilson a acquis une forte réputation de chasseur de plantes, et en 1906 il est recruté par l'arboretum Arnold à Boston dans le Massachusetts.
Le directeur de l'arboretum, le professeur Charles Sprague Sargent, employa les talents de Wilson partout dans le monde à la recherche de nouvelles espèces pour l'arboretum -- Japon, Corée, Australie, Nouvelle Zélande, Inde, Afrique et, naturellement, Chine. Durant la recherche d’arbres pour l'arboretum, Wilson découvrit Lilium, regale, le grand lis blanc qui honore maintenant beaucoup de jardins.
On estime que Wilson a découvert 2000 nouvelles espèces durant une période de quatre mois et une grande partie de celle-ci peuvent être vu à l'arboretum Arnold. Le professeur Sargent a envoyé certaines plantes de Wilson en Ecosse où le climat leurs étaient plus propice qu’à Boston. Plusieurs des rhododendrons et des arbres bien choisis par Wilson peuvent être vus à l'arboretum de Dawyck près de Peebles dans les frontières écossaises.
Sargent est mort en 1927 et Wilson fut nommé à l'âge de 50 directeur de l’arboretum Arnold. Ce fut l’accomplissement d’une longue et distinguée carrière, malheureusement Wilson et son épouse furent tragiquement tuées dans un accident de la route dans le Massachusetts en 1930. Mais quand on considère combien de plantes porte le nom de wilsonii, on réalise le legs que Wilson à laissé derrière lui.
Publié le 04/02/2007 à 12:00 par wonderchasseuses
ANDRE MICHAUX
RESUME
Il a introduit le ginkgo en Amérique. Botaniste et explorateur, élève de Jussieu ; voyages scientifiques en Europe et en Perse. Il se rend aux Amériques en 1785 sur ordre du roi Louis XVI afin d'y rechercher des plantes susceptibles d'être intéressantes pour le commerce. Il crée un jardin botanique près de Charleston en 1787, lequel lui servira de point de départ pour un échange de plantes rares entre le vieux et le nouveau continent : Michaux envoie des plantes et des graines vers la France, au parc de Rambouillet et au jardin des plantes de Paris. On lui doit l'importation d'espèces telles Gordonia lasianthus, Halesia carolina, Gelsemium sempervirens, Yucca gloriosa, Illicium parviflorum. Ouvrages : Histoire des chênes de l'Amérique septentrionale, 1801 ; flora boreali-americana, 1803.
MON HISTOIRE
Je suis né le 7 mars 1746 à Satory, dans la ferme de mes parents qui faisait partie du Parc de Versailles. Mon père administrait cette ferme. Je prends rapidement le goût le plus vif pour l’agriculture. Je m’emploie à m’instruire pendant tous mes moments de loisirs. Je perds mon père quand j’ai 17 ans et ma mère à 20 ans. Je me marie en 1769 et malheureusement mon épouse décède un an après en mettant au monde notre fils, François-André. Suite à ce drame je rencontre le botaniste Le Monnier. Il m’apprend beaucoup. Je pars pour Paris, laissant la ferme de Satory à mon frère, pour me perfectionner davantage. Puis je vais en Angleterre d’où je rapporte un grand nombre d’arbres, et en 1780 je vais herboriser dans les montagnes d’Auvergne en compagnie de Lamarck et de Thouin. Je suis très désireux d’effectuer de grands voyages et me sens apte à le faire. Je prie alors Le Monnier de m’obtenir une mission. Cette dernière ne tarde pas à arriver. J’accompagne Monsieur Rousseau, nommé consul de France en Perse et pars en 1782. Je ne cesse de la parcourir pendant 2 ans. En 1785 je rapporte à Paris un magnifique herbier et des graines dont plusieurs nouvelles. Je suis nommé par Louis XVI « botaniste attaché aux pépinières cultivées sous les ordres du directeur des bâtiments du roi » (le comte d’Angiviller). Je souhaite retourner en Asie ensuite, mais le gouvernement préfère me donner une mission pour l’Amérique septentrionale, me chargeant de parcourir les Etats-Unis afin d’y découvrir des plants d’arbres et arbustes. Ceci pour en faire un entrepôt au voisinage de New-York, et les faire passer en France, où le parc de Rambouillet est destiné à les recevoir : Arbres fruitiers ou d’ornement, fleurs, plantes médicinales. Mais la priorité est donné à la recherche d’arbres qui puissent servir au travail du bois, notamment pour la construction et les bateaux. Parti de Paris, le 1er septembre 1785 accompagné de mon fils, j’arrive en Octobre à New-York. Je commence à y établir un jardin, que je nomme le Jardin du Roi. Dès la première année j’envoie 12 caisses de graines, 5000 pieds d’arbres et des perdrix du Canada. Je m’établis par la suite à Charleston pendant 10 ans. De là-bas je peux voyager dans les contrées méridionales et boréales. Je fais des envois en France, toujours accompagnés d’instructions sur la culture convenables des divers arbres et sur l’utilité qu’on peut en retirer. Cette correspondance est entre moi et l’abbé Nolin, directeur des pépinières. En son hommage, je crée un nom de genre Nolina. Parti de Charleston fin avril 1787, j’entreprends une exploration des Alleghany. Au cours de mon périple je découvre de nombreuses espèces dont le Nyssa et le Magnolia. Mes aventures ont toujours été rudes et remplies de nombreux obstacles. A plusieurs reprises je perds mes chevaux par exemple. Les ravitaillements deviennent très précaires. Les difficultés, les dangers se multiplient : les forêts de ces montagnes sont peu sûres, uniquement parcourues par les Indiens, il est souvent difficile de s’y faire un passage. Je rentre à Charleston le 6 juillet, après avoir parcouru 300 lieues à travers la Caroline et la Géorgie. L’année 1788 débute par un voyage en Floride. J’envoie en France les graines récoltées. Je m’assure des correspondances dans tous les lieux où je suis passé. Je finis par voyager également aux Iles Bahamas. De retour à Charleston le 1er mai 1789, j’apprends les évènements qui agitent la France. Toutes mes correspondances sont interrompues pendant deux ans. Mes moyens s’épuisent et je craints de devoir quitter l’Amérique. Pendant ces deux années je travaille à déterminer le lieu natal de tous les arbres d’Amérique septentrionale.
En juin 1792 c’est le début de mon voyage vers le Canada. Je parcours de nombreux lacs et rivières en canot. Ces voyages sont effrayants pour ceux qui n’y sont pas accoutumés. Je note de nombreuses plantes. Le voyage se poursuit vers le Nord. Le froid commence à se faire sentir, je donne alors le signal du retour le 6 septembre. Je rencontre alors des pins. Le 2 décembre je suis de retour à New-York. Puis le 9 février 1794 je repars pour déterminer les positions exactes des montagnes qui traversent le Nouveau Mexique. Retour à Charleston le 14 mai. Dès le 14 juillet je pars de nouveau pour le Sud-Est des Etats-Unis. Ensuite je me prépare à un nouveau voyage, le plus important que j’ai fait en Amérique, tant par sa durée, un an, que par l’étendue des parcours que j’ai effectué. A Nashville je note un Quercus, le macrocarpa. C’est depuis 10 ans que je voyage en Amérique, le périple le plus pénible que j’ai fait. Dans le Mississipi j’observe de nombreuses espèces.
De retour à Charleston, je trouve mon jardin dans l’état le plus florissant. N’ayant plus de ressources je ne peux me résoudre à vendre des arbres pour pourvoir rester en Amérique. Le 13 août 1796 j’embarque pour l’Europe. Je suis alors victime d’un naufrage et y perds grand nombre de caisses contenant mes récoltes de plantes. Arrivé à Paris, je reprends contact avec les nombreuses relations que j’ai dans le monde scientifique. Durant toutes ces années j’ai découvert et décrit des centaines de nouvelles plantes, 300 nouvelles espèces et des dizaines de nouveaux genres. Tristesse énorme quand je me rends compte que des 60000 pieds d’arbres que j’ai envoyé en France, il n’en reste qu’un petit nombre, les belles pépinières de Rambouillet ayant été ravagées par les orages de la Révolution. Je me console par l’espoir de réparer mes pertes. Malgré un accueil des plus flatteurs, le gouvernement néglige de me payer les 7 dernières années. J’avais alors dissipé ma fortune personnelle pour mon pays. Je sollicite une commission pour retourner achever mon œuvre en Amérique. J’embarque alors avec le capitaine Baudin en octobre 1800. En mars 1802, on arrive à l’Ile de France, je ne vais pas plus loin, me sentant utile là-bas. J’abandonne donc l’expédition de Baudin, et pars par la suite pour Madagascar. Je me mets aussitôt à la quête d’un jardin pour y cultiver mes plantes que j’envois de l’intérieur. Fin novembre 1802, je suis pris de fièvre qui m’emportent en quelques jours.
Voyageant tout le temps je ne laisse pas beaucoup d’ouvrages, on me doit cependant : Histoire des Chênes d’Amérique septentrionale.[COLOR=purple]
Publié le 30/01/2007 à 12:00 par wonderchasseuses
Notre premier article? Mais enfin que dire?
Je suis à la fois Amélie, Fanny et Sabah (avec toutes les trois Aurélie dans le coeur po...ien).
Nous sommes à la recherche d'infos concernant les chasseurs de plantes du 18ème voire du 19ème...Vous voulez des noms? Je dirai André Michaux (alias Michx selon www.michaux.org), David Douglas (aucun lien de parenté avec Michael), Robert Fortune (je ne savais pas que les plantes ça rapportait..très vaseuse je sais...) et Ernest Wilson (no comment)...
Après je ne sais pas qui ils étaient, je ne sais pas encore ce qu'ils ont vraiment fait, ni même quels types de plantes ils chassaient et encore moins s'ils ont eu une fin tragique ou non...
Donc le but de ce petit blog, est de déposer des infos, proposer des liens, des photos sur tout ce qui touche à ces quatre fameux gaillards des temps-pas-modernes...
Alors je demande des grands applaudissements pour le premier BLOG uniquement destiné aux CHASSEURS de PLANTES...suspense, aventure, rires, larmes et émoustillements en tout genre seront garantis, grâce au trois dames (quatre de coeur) que nous sommes!!!
Bonne visite et Keep the funky attitude (even if it is about "Plants Hunters")
Bisous.
F.K
A.L
Sa.B